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La
Saison de la création commence dimanche !
Réagir
De
septembre à octobre de chaque année, la communauté
chrétienne célèbre la saison de la Création
en priant et en agissant ensemble pour protéger notre maison
commune.
Participons
tous à la Saison de la Création !
La
saison de la Création commence le 1er septembre, Journée
mondiale de prière pour la Création. Le thème de
la célébration de la saison de la Création de
cette année est « le réseau de la vie ».
Nous, catholiques, nous nous unissons aux autres membres de la
famille chrétienne pour protéger toutes les créatures
du merveilleux réseau complexe de la création de Dieu.
Pendant le mois que dure la Saison de la Création, les
chrétiens de six continents œuvrent pour mettre Laudato
Si’ en
pratique. Ils participent en communauté aux événements
pour approfondir leur amour pour le Créateur, pour la
création, et pour leurs semblables. Chaque communauté à
ses propres événements qui peuvent consister en un
service de prières, ou bien à ramasser des détritus,
ou bien encore à lancer des appels à agir pour limiter
le réchauffement climatique à 1.5 degrés
Celsius.
Voir
aussi sur croire.com
Afin
de sensibiliser à la Saison de la Création, et proposer
des ressources et exemples d’actions et de célébrations,
un site internet a été créé
: http://seasonofcreation.org/fr/home-fr/
Dans
une lettre du dicastère pour le service du développement
humain intégral datée du 18 juin 2019, les pasteurs
sont encouragés à célébrer la saison de
la Création. Les communautés catholiques sont, elles,
invitées par le dicastère, du mouvement catholique
mondial pour le climat, et Red Eclesial Panamzónica à
intégrer des initiatives pour la protection de la création
dans la liturgie, former des comités pour promouvoir
l’écologie intégrale, ou prendre part à
des activités de plaidoyer.
Le
cri du pape François en faveur de notre planète
Réagir
faut relire la magnifique encyclique du pape François sur
l'écologie En voici un résumé.
Pour
sa première encyclique écrite entièrement
de sa main, le pape François n'a pas voulu d'un titre latin.
Empruntant les belles invocations du Cantique des créatures de
saint François, Laudato si s'inscrit d’emblée
dans la lignée franciscaine, louant les beautés de la
nature, notre maison commune, notre sœur, avec laquelle nous
partageons notre existence. « Loué sois-tu mon
seigneur pour soeur notre mère la terre, qui nous soutient et
nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées
et l’herbe », chantait hier François
d'Assise. Aujourd'hui, notre sœur souffre et gémit, la
maison va mal, et ses habitants aussi.
Voir
aussi sur croire.com
► Le
texte intégral de l'encyclique Laudato si
Le
pape François n’est pas le premier pape à
s'élever avec autant de force contre la dégradation de
la planète et l’exploitation éhontée des
ressources naturelles.Dès
le concile Vatican II, la conscience écologique de l'Église
s’est affirmée et tous les papes se sont largement
exprimés sur le sujet. Mais
cette encyclique est la première à aborder le sujet de
façon aussi approfondie, faisant du souci écologique
bien plus qu’une simple inquiétude de surface : une
véritable angoisse pour les générations à
venir, un appel vibrant à la conversion. L’écologisme
intégral dont parle François se déploie dans
toutes les directions : économique, politique,
religieuse. Ce texte s'appuie, entre autre, sur les travaux des
conférences épiscopales d’Amérique latine,
qui depuis des années s'élèvent contre
l’exploitation des terres et de leurs habitants.
Construit
autour de 6 chapitres, ce texte, au ton souvent dramatique, se
décline comme une vaste fresque d’un monde post
industriel qui a fait de la croissance économique son moteur
principal, n’écoutant ni la clameur des pauvres, ni les
gémissements d’une planète à bout de
souffle. Conscient de la complexité des problèmes, le
pape François y lance un appel pressant pour que tous,
dirigeants politiques, financiers, économiques, et simples
citoyens dialoguent, agissent et… changent de vie.
Chapitre
1 : ce qui se passe dans notre maison
Pollution,
culture du déchet, réchauffement climatique,
déforestation, extinction des espèces, problème
de l’eau, dans ce premier chapitre le pape revient longuement
sur la dégradation de notre environnement, qui va de pair avec
la dégradation sociale. Car, rappelle François, nous ne
pouvons aujourd'hui parler d’environnement sans écouter
la clameur de la terre et la clameur des pauvres, exposés à
toutes sortes de trafics et à la perte d’identité.
"Ces situations provoquent les gémissements de sœur
terre qui se joignent aux gémissements des abandonnés
du monde" : situations insoutenables, qui peuvent conduire à
de nouvelles guerres. Bien sûr, avance le pape, l’espérance
chrétienne invite à reconnaître qu’il y a
toujours une porte de sortie, mais reprend-il avec un ton presque
douloureux, reconnaissons que "l’actuel système
mondial est insoutenable" et que "la croissance n’a
pas eu de retentissement sur la vie quotidienne de certaines
populations marginalisées".
Chapitre
2 : l'Evangile de la création
Après
un premier chapitre au scénario catastrophe, le second revient
longuement, et souvent de façon lyrique, sur les textes
bibliques dont la sagesse a traversé les siècles et qui
peuvent encore nous parler. Oui, nous avons été créés,
par amour, par un père créateur et unique maître
du monde, attaché à la plus petite et insignifiante de
ses créatures. Ce créateur nous a confié un
monde fragile, interpellant notre esprit pour "reconnaître
comment nous devrions orienter, cultiver et limiter notre
intelligence. « Ce monde, qui a encore besoin de
développement, nous est confié et nous marchons avec
lui vers la plénitude de Dieu "où le Christ
ressuscite embrasse et illumine tout". Ce chapitre, où
Teilhard de Chardin est cité, a des accents très
franciscains. Le pape évoque "l’univers matériel
qui est un langage de l’amour de Dieu, de sa tendresse
démesurée pour nous. Le sol, l’eau, les
montagnes, tout est caresse de Dieu". Comment, se demande alors
François, "être écologiste sans avoir
un amour sincère pour tous les êtres humains ?"
Tout est lié et comme êtres humains, nous sommes tous
unis comme des frères et des sœurs, "dans un
merveilleux pèlerinage, entrelacés par l'amour que Dieu
porte à chacune de ses créatures et qui nous unit aussi
avec une tendre affection à frère soleil, à sœur
lune, à sœur rivière, et à la mère
terre".
Chapitre
3 : la racine humaine et la crise écologique
Dans
ce chapitre qui tranche avec la douceur et la tendresse du précédent,
le pape revient sur le paradigme technocratique dominant et la place
de l’être humain et de son action dans le monde.
Ne
reniant pas le "merveilleux" de l’activité
humaine et la créativité de tous ceux qui ont permis
les progrès de l’humanité, le pape revient
longuement sur cette technique qui donne à l’homme "un
terrible pouvoir". Hier l'homme accompagnait la nature,
aujourd'hui, il l’écrase. "Voilà pourquoi
l’être humain et les choses ont cessé de se tendre
amicalement la main". On presse les biens de la planète
au-delà des limites. Cette logique de domination de la
technique étend son emprise sur le politique et l’économie
sans prêter attention aux conséquence négatives
sur l’environnement. Et le pape de fustiger la théorie
"bien installée selon laquelle la croissance des marchés
est une solution aux problèmes de la misère".
C’est
ici que le pape revient sur la présentation inadéquate
à ses yeux d’une anthropologie chrétienne qui
conduit à soutenir que l’homme doit dominer la
nature : "un rêve prométhéen de
domination sur le monde qui a donné l’impression que la
sauvegarde de la nature est pour les faibles". L’homme,
nous dit le pape, n'est pas "le seigneur de l’
univers, il en est l’administrateur responsable".
Dans
ce chapitre, François revient sur cette conception qui lui est
chère et que l’on retrouve souvent dans ce texte :
tout est lié. Et la crise écologique est une
manifestation de la crise culturelle éthique et spirituelle de
la modernité.
Ce
pouvoir de l’homme sur la nature, souvent dénoncé
par le pape, a pour lui des conséquences désastreuses
sur un style de vie qu’il qualifie de "dévié"
c'est-à-dire en proie au "relativisme pratique" qui
fait qu'on ferme les yeux sur l’exploitation des enfants, la
traite d’êtres humains, la criminalité organisée,
le narco-trafic, le commerce d'animaux en voie d’extinction...
tout cela donne une culture corrompue, une logique du "utilise
et jette" qui engendre tant de désastres.
Et
de terminer sur cette crise socio-environnementale qui requiert
"une approche intégrale pour combattre la pauvreté,
rendre la dignité aux exclus et simultanément,
préserver la nature" car, encore une fois, tout est
lié...
Chapitre
4 : une écologie intégrale
Voici
une expression chère au pape, sur laquelle il revint
longuement dans ce chapitre, dans lequel il s’adresse plus
précisément aux organisations politiques. Peut-on
espérer que la législation et les normes relatives à
l’environnement soient bien efficaces ? Pouvons-nous être
sûrs que certains pays ne violent pas systématiquement
les lois existantes ? Comment prendre en compte la construction de
nouvelles villes, comment respecter les cultures locales, préserver
les richesses des peuples ? Nous courons vers l’homogénéisation
si préjudiciable à l’harmonie des cultures. Et le
pape de s’alarmer contre les grands mégapoles,
bruyantes, polluées, dont les habitants les plus pauvres
s’entassent dans des quartiers insalubres. Nous avons besoin du
beau, ne cesse de dire François, nous avons besoin de nous
sentir à la maison, besoin de nous sentir en harmonie avec
notre loi morale inscrite au fond de nous. C’est cela aussi qui
fonde notre dignité. Allons-nous alors changer de style de vie
? Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? C'est avec
des mots très forts et presque désespérés
que François conclut ce chapitre. "L’homme et
la femme post modernes courent le risque permanent de devenir
profondément individualistes, et beaucoup de problèmes
sociaux sont liés à la vision égoïste
actuelle axée sur l’immédiateté, aux
crises des liens familiaux et sociaux, aux difficultés de la
reconnaissance de l’identité".
Chapitre
5 : quelques lignes d’orientation et d’action
Dans
ce chapitre, le pape donne des conseils qui permettraient de sortir
de cette spirale d’autodestruction dans laquelle nous nous
sommes engagés. C’est un chapitre très
politique dans lequel il invite les gouvernants à plus
de transparence et de souci du bien commun.
Il
revient longuement sur les efforts du mouvement écologique
mondial et les sommets mondiaux de ces dernières années.
Il se félicite des avancées dans certaines stratégies
écologiques et dans l'imposition de mesures adéquates.
Mais il déplore un affaiblissement des États nationaux
du fait de la finance et de l’économie qui a pris le pas
sur la politique.
C’est
avec force qu'il invite à un travail honnête et
transparent pour que les besoins particuliers ne prennent pas le pas
sur le bien commun.Et de prôner "une certaine décroissance
dans quelques parties du monde mettant à disposition des
ressources pour une saine croissance en d'autres parties".
Chapitre
6 : éducation et spiritualité écologique
L’humanité
doit changer et prendre un nouveau départ. C’est là
la conclusion du pape. Et de donner des pistes pour un nouveau style
de vie. Responsabilité des consommateurs, éducation à
de nouveaux comportements, susciter une culture de vie au sein même
de nos familles, éveiller au beau. François réveille
nos consciences et appelle aussi l’Église à plus
d’austérité responsable. Ce chapitre est
l’occasion de tracer les lignes "d’une spiritualité
de la sobriété, de la capacité à jouir de
peu" et du retour à la simplicité.Il cite
longuement et à plusieurs reprises sainte Thérèse
et sa petite voie de l’amour, ainsi que Jean de la Croix qui
enseigne qu’on ne peut rien admirer sans admirer la grandeur de
Dieu. C’est ainsi que le pape appelle tous les hommes à
œuvrer pour le bien de la terre, là où ils
trouvent. Ce travail et cette attention sont pour lui un chemin de
vie spirituelle et d’avancée vers Dieu.
Il
termine par deux belles prières pour notre terre et avec la
création.
Lisez-le
en prière et en écoutant la
prière de saint François "Laudato Si" avec
nos amis de Chantons
en Eglise
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